J’ai grandi dans une famille très rationnelle et cartésienne.
J’entendais souvent :
« Je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois »
Alors j’ai intégré ça moi aussi.
Puis la mort brutale de mon père m’a fait questionner le sens de la vie, entamer un chemin spirituel, et découvrir qu’il y a bien plus autour de nous que ce que l’on « voit ».
Ainsi en 2008, je vis ce qui semblerait être un « éveil de conscience », je me sens reliée à tout ce qui est, avec la sensation que je suis l’univers et que l’univers est en moi, et dans un état de grâce intérieur totalement indépendant de ce qui peut survenir autour de moi.
D’ailleurs je me souviens marcher dans Paris en plein hiver pour rejoindre le métro, sous une pluie battante, avec un vent glacial.
Et là sur le trottoir, malgré les éléments qui se déchainent, les gens pressés et énervés qui m’entourent, je me sens telle Mary Poppins, flottant à 30 cm au dessus du sol, au bout de mon parapluie, légère, joyeuse et irradiant d’un amour infini toute personne que je croise.
Cet épisode « illuminé » n’a été que passager. Mais il m’a encouragée à avancer sur ce chemin de développement personnel et spirituel.
Je croyais à l’époque que cet état était une fin en soi, et que je devais faire tout ce qui était en mon possible pour le retrouver et y rester en permanence.
Quête totalement vaine et illusoire, mais ce n’est pas le propos de mon post du jour, alors je t’en reparlerai une prochaine fois.
Passé ces 2 phases, je me suis retrouvée accrochée à une autre vérité :
Je ne crois que ce que je sens !
Pendant cette période je m’en remettais totalement à mes ressentis corporels.
C’était devenu la vérité absolue à suivre sans aucune restriction.
« je ne le sens pas » était ma phrase fétiche, et elle avait cet avantage de rejeter toute négociation et remise en question.
« Puisque mon corps me dit que je ne dois pas y aller, je n’y vais pas »
Le moindre inconfort dans l’estomac, tension du plexus, contracture dans le dos, lourdeur diffuse me faisait penser et dire « ce n’est pas ça que je dois faire puisque je ressens un inconfort » !
Et j’entends encore beaucoup de gens autour de moi dire ces mots.
Aujourd’hui ma vision a évoluée.
Je crois que le ressenti du corps est parfois lié à mes pensées, mes émotions, et n’est pas forcément un indicateur en soi (il peut l’être dans certains cas bien entendu ! mais pas systématiquement).
Oui quelque chose se passe dans le corps, il y a des sensations, des énergies qui me traversent, des perceptions, mais si c’était juste à prendre pour ce que c’est, sans extrapoler ou interpréter ?
Plus récemment, j’ai découvert le concept de « grille mentale ».
Ma perception depuis plusieurs années est que mon cerveau est un ordinateur, rempli de programmes informatiques (créés par mon éducation, mes apprentissages, mes expériences…)
Et cette grille mentale récolte et filtre tout ce que mes yeux et mes sens perçoivent, pour créer une histoire.
J’ai découvert cette vidéo qui explique bien mieux que je ne saurai le faire ce mécanisme.
« Notre cerveau crée l’illusion de la réalité »
Extraits choisis :
« Et si nous ne percevions pas la réalité telle qu’elle est vraiment ?
Notre perception de la réalité a moins à voir avec ce qui se passe autour de nous, qu’avec ce qui se passe dans notre cerveau !
La réalité est l’œuvre de notre cerveau, et se base sur des informations sensorielles »
(…)
Le cerveau est le plus grand illusionniste de l’univers.
Les informations sensorielles ne sont que signaux électrochimiques envoyés, triés assemblés et conditionnés par notre cerveau.
Notre réalité est donc entièrement créée à l’intérieur de notre tête.
C’est notre cerveau qui construit notre réalité.
A partir du petit filet d’informations que nos sens lui fournisse il écrit une histoire »
Vidéo complète ci-dessous
Comment ça résonne pour toi tout ça ? Est ce que ça te parle ?
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J’ai hâte de te lire